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2017-04-01

Bénin : La Constitution à L’Épreuve de La Révision


Seul le changement ne change pas.

Elmancio Godson



Dans parlement, il y a «parle» et «ment».

Léo Campion





Lorsqu’à l’issue de la conférence nationale de 1990, le Bénin a opté pour un système démocratique, il s’est doté d’une constitution. Au fil du temps, la question de la modification de cette constitution va et vient hanter l’esprit des citoyens à chaque intention réelle ou supposée des dirigeants de vouloir toucher au texte constitutionnel.
En cette année 2017, il est une fois encore question d’une révision de la constitution qui nous interpelle en tant que simple citoyen du Bénin. En essayant de mettre de côté tout sentiment passionné, j’aimerais, dans le présent article, faire quelques réflexions (accompagnées de quelques commentaires sur le régime en place) aussi bien à l’endroit de ceux qui sont pour la révision de la constitution qu’à l’endroit de ceux qui sont contre, sous un angle de vue qui se veut vraiment objectif. So help me GOD.

Tout change

Il est un fait bien connu dans les milieux spirituels que tout est appelé à changer un jour; c’est inhérent à la Création. Il ne s’agit pas seulement de constitution; dans la vie tout change en son temps et à son heure. Et comme l’a souligné Elmancio Godson: «Seul le changement ne change pas.». Ainsi, toute constitution de tout pays est faite pour être révisée un jour. On peut penser au moment de la rédaction d’une constitution qu’elle est complète, définitive et qu’elle ne souffre d’aucune insuffisance mais si on est de bonne foi, on se rend vite compte que cela n’est pas vrai. Il faut procéder à la révision de la constitution lorsque la nécessité se manifeste de façon cruciale et poignante. Refuser de réviser la constitution dans un tel cas met le pays dans une situation anti-progressiste. Mais si tout doit changer, le mieux est que ce soit en bien. Si c’est un changement en mal, c’est nuisible et on est en droit de ne pas l’approuver et de ne pas l’accepter. En somme, il ne faut pas dire non à une révision de la constitution si elle est faite avec justice et vérité, et il ne faut pas approuver une révision inique qui s’appuie sur la manipulation et l’asservissement. On ne peut accepter une révision de la constitution si cette révision va dans le sens de satisfaire les desseins et ambitions politiciens d’un club d’amis ou de concrétiser coûte que coûte une idée qui leur est venue comme ça à l’esprit. Lorsqu’on est un dirigeant, à n’importe quel niveau, on doit mettre de côté son ego pour pouvoir être en mesure de se consacrer à l’intérêt général. Un pays est un bien commun. Alors, quand on est président d’un pays, ça ne veut pas dire qu’on est devenu le propriétaire de ce pays tout comme on est le propriétaire d’une entreprise privée, et qu’on peut faire de ce pays ce que l’on veut, comme on le veut et quand on le veut. On ne peut donc pas, dans le cas d’espèce, se baser sur ses désirs personnels de propriétaire de la chose considérée pour décider du sort de cette chose.

La révision de la constitution proposée par le régime dit de la rupture qui ne semble pas avoir rompu avec des improvisations et des décisions mal inspirées ne me paraît pas acceptable; ni dans le contenu ni dans la manière ou pour utiliser une expression plus consacrée, ni dans le fond ni dans la forme.

Être respectueux

Dans la manière et au regard de la constitution elle-même, une personne qui a à plusieurs reprises (et ceci en l’espace d’un an) violé la constitution n’est pas qualifiée pour proposer une révision de cette constitution. Les cas de violation sont entre autres le limogeage arbitraire du D.G. de l’ORTB, la dissolution (selon l’humeur) de l’ARCEP, l’interdiction de manifestations, l’exposition de l’institution présidentielle à de nombreux risques en se permettant de circuler sans gardes du corps, etc.

Le respect de la constitution me paraît être une simple question de bonne citoyenneté, de civisme, d’éthique, de dignité, d’honorabilité aussi. Comment quelqu’un qui n’est même pas capable de respecter la constitution telle quelle est, va vouloir la changer? Il y a comme quelque chose d’immoral dans cette attitude. Une telle personne, même si elle parvenait à changer la constitution, elle-même ne la respecterait pas. C’est ainsi que mes frères Africains vont dans les pays des blancs et ils ne veulent pas respecter les lois en vigueur dans ces pays mais veulent imposer leurs sales habitudes et leurs coutumes (étranges aux yeux des blancs) qu’ils amènent là-bas. Voilà pourquoi on vous rejette. Attention, je ne suis pas en train de justifier les comportements des racistes mais j’explique ce qui crée ou exacerbe cela.

Il faut d’abord être respectueux d’une chose si imparfaite soit-elle, surtout si cette chose existait et était là avant votre arrivée, avant de vouloir la changer.

Libre-arbitre

Dans le contenu et pour ce qui concerne l’idée-phare qu’est le mandat unique, il faut rappeler que la démocratie est un système qui promeut un État de droit, de justice, de liberté individuelle et collective. Et là-dedans il y a implicitement la question du libre choix. C’est là qu’il y a un problème car le mandat unique enlève la liberté, le droit de choisir à toute personne qui accède à la magistrature suprême. C’est anti-démocratique. Je crois bien que le président actuel fait usage de son libre-arbitre pour dire qu’il ne veut faire qu’un seul mandat. À chacun son libre-arbitre. Pourquoi veut-il empêcher d’autres personnes de pouvoir eux-aussi jouir de leur libre-arbitre, après lui?

Chercher à enlever leur libre-arbitre aux futurs locataires de la présidence est mesquin et méchant. Cette mesquinerie et cette méchanceté plus vivaces dans certaines régions que d’autres sont ce qui nous nuit gravement au Bénin.

Si le mandat était unique, est-ce que le président actuel du Bénin aurait pu dire qu’il ne veut faire qu’un seul mandat? Si le mandat est unique, tout le monde fera un seul mandat et dira qu’il n’a fait qu’un seul mandat en voulant se donner une certaine odeur de sainteté et d’homme vertueux. Le mandat doit être renouvelable pour qu’on sache ceux qui ont choisi de s’en tenir à un seul mandat ou non. On ne peut pas obliger les gens. Mais le problème c’est que dans ce monde il y a des hommes tellement imbus d’eux-mêmes qui aiment à croire que c’est eux qui sont le plus exemplaire et que ce qu’eux ils ont fait, tout le monde doit le faire de la même façon. Or ce n’est pas parce qu’on a fait un mandat unique que ça veut dire qu’on est forcément exemplaire, dans le sens noble du terme. Si le fait que Nelson Mandela, homme remarquable, a fait un seul mandat sans chercher à imposer l’idée d’un mandat unique démontre de la grandeur de cet homme, le mandat unique décidé par d’autres Chefs d’État est plutôt révélateur de leur incapacité à pouvoir faire plus d’un mandat. Cela est aussi révélateur de leur grande incertitude à être réélu. Cependant avouons que c’est une bonne chose de se reconnaître incapable et de se retirer pour ne pas mordre la poussière.

Quoi qu’il en soit, la parole donnée doit être respectée si on est un homme d’honneur. Celui qui dit qu’il ne veut faire qu’un seul mandat n’a qu’à faire un seul mandat et céder la place, sans chercher à imposer le mandat unique à ses successeurs.

Avantages du mandat renouvelable

Les gens de tout bord et de tout lieu se sont succédé sur les canaux de communication (télévision, radio, réseaux sociaux) pour évoquer des avantages d’un mandat unique sur un ton qui tend à faire croire que le mandat renouvelable n’a aucun avantage. À mon tour d’emprunter le canal de mon blog pour dire que le mandat renouvelable (que j’appelle aussi mandat-multiple) a des avantages. Le mandat-multiple pousse un président sérieux à bien réussir le mandat en cours en vue de briguer un nouveau mandat; ce qui n’est pas évident avec le mandat unique. Il n’est pas sûr que le mandat unique en lui-même puisse motiver un président à chercher à être excellent. Donc l’idée du mandat renouvelable est plus motivant pour l’occupant du siège présidentiel. Le mandat renouvelable donne l’occasion au président sortant de défendre son bilan. Dans le cas d’un mandat unique le président sortant peut se foutre pas mal de défendre son bilan. Ensuite, le mandat-multiple crée de l’émulation et rend le jeu électoral plus intéressant et plus vivant. D’un côté, on a un président qui va vouloir continuer ses actions et de l’autre, un challenger qui va vouloir lui-aussi occuper la place de président. Cette émulation n’existe pas dans le cas d’un mandat unique. Le cas d’un mandat unique me fait un peu penser au cas d’un boxeur qui gagne le trophée de champion et qui dit qu’il se retire. Or la remise en jeu du titre est ce qui va créer l’émulation des deux côtés: le tenant du titre qui va chercher à conserver son titre qu’un autre boxeur va tenter de lui prendre. De même quand une équipe de football remporte la coupe, on remet cette coupe en jeu. Ou bien croyez-vous que si on disait qu’après avoir remporté la coupe d’Afrique, l’équipe vainqueur garde la coupe et qu’elle ne participe pas à l’édition suivante de cette coupe, que le jeu va être aussi intéressant?

C’est ainsi qu’un président qui veut un autre mandat remet en jeu son fauteuil présidentiel en tentant de convaincre qu’il est toujours qualifié pour demeurer président. Quand au mandat unique il risque de rendre le jeu électoral insipide.

En notre qualité d’étudiant en spiritualité et par conséquent en notre qualité d’apprenti-psychologue, il nous est arrivé de nous rendre compte que c’est la peur qui motive les gens qui soutiennent le mandat unique. Or la peur est un sentiment négatif qui génère la lâcheté et autres. La peur n’est pas une vertu. Le courage est la vertu, la peur est le vice. Et nous, nous sommes intéressé par les vertus, pas par les vices. Et je parle bien de courage, d’audace, pas de témérité qui est encore une chose qui trompe les gens. Il est utile de le préciser; il ne faut pas pousser la vertu du courage jusqu’à tomber dans le vice de la témérité. Les gens qui soutiennent le mandat unique sont des gens négativistes et pessimistes qui ne voient que le mal dans l’Homme; ils sont incapables de voir le bien qu’il peut y avoir dans l’Homme. Contrairement à eux, nous, nous croyons qu’il y a du bon dans l’Homme et nous pensons que ce n’est pas la multiplicité du mandat présidentiel qui amène un président à mal faire; c’est la société qui le corrompt, et ceux qui soutiennent le mandat unique n’ont qu’à bien se rappeler qu’ils font justement partie de cette société qui corrompt.

Le mandat unique peut faire du tort au peuple parce que dans le cas (probable et non pas improbable) où un président est droit, compétent et efficace, le pays ne peut bénéficier de lui que durant un seul mandat. Ce n’est pas normal.

Dans un passé lointain, j’ai eu à flirter un peu avec une organisation internationale dans laquelle un président élu n’a droit qu’à un mandat unique d’un (01) an; ce que je trouve anormal. Je me répète: c’est anormal. Mais ce qu’il y a de bien dans cette organisation, c’est qu’il y a une motion appelée motion de suspension qui permet de suspendre la règle du mandat unique afin de permettre à un président dont le bilan est apprécié de pouvoir briguer à nouveau un mandat. Vous voyez donc qu’il y a au moins une étincelle de bon sens qui a permis au fondateur de cette organisation de comprendre qu’un mandat unique est pénalisant.

Par ailleurs, ce que les gens oublient, c’est que le mandat renouvelable ne l’est pas d’office. En effet, au terme de chaque mandat, le peuple est appelé aux urnes pour des élections, et là le peuple peut sanctionner un président en exercice dont il ne veut plus.

Durée nécessaire dans l’Afrique actuelle

Comme je l’ai déjà dit, plusieurs personnes ont laissé entendre que le mandat unique a des avantages mais sans expliquer clairement quels sont les avantages du mandat unique. Nous, nous vous avons donné des avantages du mandat-multiple afin que vous puissiez avoir une meilleure appréciation. Les arguments en faveur du mandat renouvelable ne manquent pas. Comparativement au mandat renouvelable, le mandat unique ne permet pas à un président élu de pouvoir se projeter au delà de cinq (05) ans dans son projet de société et cela me paraît grave.

Dans le passé, j’ai écrit un article quand l’ancien président du Sénégal a parlé d’augmenter la durée du mandat présidentiel, idée que j’approuvais et que j’approuve toujours. Dans cet article, j’ai tenté d’expliquer comment à cause de l’état de délabrement et de désarticulation des pays africains aux niveaux administratif, routier, énergétique, etc., et au niveau politique aussi, un nouveau président élu qui n’a jamais exercé le pouvoir met en général entre un (01) à deux (02) ans pour avoir ses repères avant de pouvoir dérouler véritablement son programme d’actions. Et à cela s’ajoute le fait que quand un nouveau président arrive, il remet en cause ce que son prédécesseur immédiat a réalisé. Le nouveau président cherche à refaire les choses alors qu’il ne s’agit pas de refaire les choses mais de continuer l’œuvre déjà réalisée, puisque l’État, disons-nous, est une continuité. S’il y a des défauts, des imperfections, il faut corriger et continuer. Mais les nouveaux chefs d’État ont le vice, surtout en Afrique, d’interrompre les choses et de les recommencer. Au finish, le nouveau président élu a à peine trois (03) ans pour effectivement travailler. Mais comment peut-on avancer comme ça en Afrique? On veut avancer ou on ne veut pas avancer?

Un mandat de cinq (05) ans dans l’état actuel des pays Africains, c’est peu; c’est très peu. Il faut un, qu’on arrête de se faire peur, et deux qu’on arrête de copier-coller l’Occident. Il ne s’agit pas de copier-coller, mais il s’agit plutôt de copier-contextualiser, ou si vous préférez de copier-adapter au contexte de nos réalités. Vous voulez copier les blancs mais les blancs eux ils ont déjà fait un long chemin pour être là où ils sont; faut pas être stupide, hein, faut faire un peu preuve d’intelligence, même si ce n’est pas facile. Nous devons, nous-mêmes Africains, accorder à l’Afrique le temps qu’il lui faut en ne confondant pas vitesse et précipitation. En Afrique on a besoin de plusieurs mandats à l’heure actuelle. Oui, et c’est pour cela que dans le précédent article mentionné, j’ai approuvé l’ancien président du Sénégal et j’ai émis l’idée d’un mandat de dix (10) ans renouvelable deux fois. Après, plus tard, dans cent-cinquante (150) ou dans cent (100) ans les futures générations pourront revenir à la situation d’un mandat de cinq (05) ans renouvelable une fois. Les pays développés n’ont pas toujours eu des mandats de cinq ans; allez bien vous renseigner. J’étais donc d’accord avec l’ancien président Sénégalais, lequel aurait pu montrer sa bonne foi en disant que sa proposition allait prendre effet après lui. Malheureusement, la bonne foi est l’une des choses qui manque aux dirigeants Africains.

Vox populi, vox Dei

Dans le contenu, le projet de révision de la constitution proposé par le régime en place ne fait pas écho aux attentes du peuple en ce moment. On se demande si ce régime est à l’écoute du peuple qu’il dirige.

Je n’ai jamais été un admirateur de la doyenne d’âge de l’hémicycle, notamment parce qu’elle a tendance à se mettre sur un piédestal, à parler de haut et à traiter ses confrères députés comme des gens inférieurs (bon, peut-être le sont-ils? lol). Mais lorsqu’elle s’est exprimée sur la question de la révision de la constitution, j’étais bien obligé d’applaudir. Son appel à s’occuper du peuple qui a faim est très à-propos. À l’heure où les gens ont faim et où le vécu quotidien est morose, il est très mal avisé de faire de la révision de la constitution une priorité. Il n’y a pas l’électricité; il y a des coupures d’eau; les gens ont faim; ils sont exposés à des maladies et ils n’ont pas accès aux médicaments de la pharmacie trop couteux pour eux. Ceux qui sont derrière cette révision de la constitution sont bien; c’est des gens qui mangent matin, midi et soir la nourriture qui leur plaît et qui boivent dessus la boisson de leur choix. Et quand ils ont un ennui de santé, on les évacue en France aux frais du contribuable qui lui n’a pas les moyens d’acheter des médicaments à la pharmacie. Ces gens-là appartiennent à un cercle d’individus qui se mettent au dessus du peuple et qui se foutent de la condition du peuple.

En principe, quand on a le bon sens, on sait qu’il faut d’abord penser à donner à manger au peuple pour espérer qu’il adhère à un projet de révision de la constitution, projet au demeurant bancal, douteux et peu convaincant.

Dans la manière, il y a un vice à vouloir accorder plus de légitimité au parlement qu’au peuple. L’argument qui tend à inverser l’importance du parlement et du peuple n’est pas acceptable. De qui le parlement ou une autre institution tient sa souveraineté? C’est le peuple qui est dépositaire de la souveraineté et de qui émane toute part de souveraineté. Aucune souveraineté n’est au dessus de celle du peuple. Si on veut vraiment être certain que la révision de la constitution a l’assentiment populaire, il faut la soumettre à un referendum. Il y a des députés qui disent qu’il appartient à l’assemblée d’approuver la révision de la constitution. Mais il est à noter qu’il ne s’agit pas de n’importe quelle loi; il ne s’agit pas d’une loi secondaire ou tertiaire pour ainsi dire. Il s’agit de la loi fondamentale et il est bon que le peuple s’exprime là-dessus. Ne serait-ce que par courtoisie et par humilité, les parlementaires peuvent décider de s’en remettre au peuple qui les a élus eux-aussi. À moins que c’est trop leur demander. Je crois que l’expression du peuple aura plus de valeur que celle de quelques parlementaires à plus de quatre-vingt-dix pourcent (90%) corruptibles.

Même s’il arrive que le peuple se trompe (eh oui), on considère que ce que le peuple a décidé est ce que DIEU veut; et c’est à juste titre qu’on dit vox populi, vox Dei.

Certaines personnes, opposées au referendum disent qu’il faut éviter au pays de grosses dépenses. Mais justement. La révision de la constitution n’est pas une fantaisie; c’est une chose sérieuse. C’est un projet qu’on conçoit et un projet a un coût. En conséquence, on élabore un budget. Si on n’a pas l’argent pour réaliser le projet en question comme il le faut, justement, c’est une raison suffisante pour laisser tomber. Moi, si quelqu’un me fait appel pour l’aider à organiser une réception pour la réussite à un examen ou pour un anniversaire et s’il s’avère que cette personne n’a pas l’argent nécessaire pour l’événement, je lui dis, en toute vérité, de laisser tomber; ce n’est pas forcé. Mais au Bénin, vous aimez bien vouloir faire ce dont vous n’êtes pas capables. Vous aimez péter plus gros que votre c*l, bien que votre c*l aussi soit déjà trop gros, à force de péter; c’est terrible. Et voilà ce qui vous amène à faire n’importe quoi dans le pays.

Mauvais départ

Dans la manière de faire, il y a eu un mauvais départ. Et quand il y a mauvais départ, en général ça n’augure rien de bon. Le mauvais départ se trouve dans la manière dont la chose a commencé. On a mis sur pied une commission qui a travaillé dans l’opacité. Et puis on a fini par savoir qu’on a payé aux membres de cette commission des honoraires exorbitants, ce qui est indécent au regard du niveau de vie du commun des Béninois. Les uns ont reçu dix millions (10.000.000) F CFA (XOF) et les autres quinze millions (15.000.000) pour un mois de travail, au moment où des gens comme nous se débrouillent et ne trouvent même pas cinquante mille (50.000) par mois. Et comment les a-t-on payé en plus? Sans laisser de traces, en donnant l’argent main à main. On se croirait dans un film de mafieux. Cette façon de faire est immorale et c’est de la voyoucratie. Sinon, comment un gouvernement peut rémunérer des gens de cette façon? Comme si on a recruté des mercenaires ou des individus retors pour exécuter une mission obscure. Depuis ce temps-là déjà, moi j’ai dit que ça risque de mal finir.

Toute œuvre qui s’appuie sur la justice et la vérité réussit toujours, mais là vous voyez bien qu’il n’y a ni justice ni vérité. Cette manière de gouverner ressemble à de l’amateurisme; pourtant on nous a dit: «- Je m’y suis préparé.». Ça alors!

Position floue

Dans la manière, il y a une chose surprenante dans l’attitude de certaines personnes. On ne peut pas avoir dit et s’être affiché contre la révision de la constitution et après vouloir encore réviser la constitution. Dans la vie, il faut profondément réfléchir à ses propos et à ses actes. À ceux qui sont tantôt pour, tantôt contre la révision, je demande d’être clair une fois pour de bon: soit vous êtes révisionnistes soit vous ne l’êtes pas. Quelle est votre position au juste? Un coup, vous êtes contre la révision de la constitution; un autre coup, vous êtes pour la révision de la constitution. Votre position est floue et vous n’êtes jamais stable, et c’est pourquoi la nature elle-même se rebelle contre des gens de votre trempe. À une certaine époque, vous avez dit de ne pas toucher à votre constitution et vous vous êtes ainsi vous-mêmes identifiés comme des gens qui refusent qu’on touche à la constitution. Maintenant, c’est vous encore qui dites qu’il faut réviser la constitution. Ah, je comprends: quand c’est vous qui êtes au pouvoir, vous êtes révisionnistes; mais quand ce n’est pas vous qui êtes au pouvoir, vous êtes antirévisionnistes. Vous pouvez vous défendre que ce n’est pas la même situation. Ça ne l’est peut-être pas, mais il s’agit de la même chose, c’est-à-dire de la révision de la constitution. Nous, on est, de façon définitive, pour la révision de la constitution quelque soit celui qui est au pouvoir car, nous l’avons déjà dit, toute constitution est appelée à être révisée un jour ou l’autre. Seulement, nous on dit qu’on n’est pas pour des révisions fantaisistes ou des révisions qui visent à satisfaire l’intérêt d’une personne; voilà la nuance. C’est cette nuance là qu’il fallait aussi faire depuis. Il ne fallait pas dire en son temps que vous ne voulez pas qu’on touche à votre constitution. Étant donné que vous avez déjà montré que vous êtes des antirévisionnistes, restez antirévisionnistes et ne cherchez plus à réviser la constitution. Nous, on n’a rien contre votre personne, hein; mais voyez-vous dans la vie quand on veut faire quelque chose, il faut vraiment se demander si dans dix (10), cent (100), mille (1.000) ans et plus, on ne sera pas rattrapé par ses propos et actes. Et ne soyez pas étonnés que je parle de mille ans et plus car nous, nous croyons en la réincarnation, et on peut être rattrapé à tout moment.

Encore une fois, nous, nous pensons toujours qu’il faut réviser la constitution mais pas dans le sens du projet de révision qui fait l’actualité en ce moment. Il y a d’autres choses dans la constitution à réviser. Ce qu’il y a à réviser par exemple c’est la disposition de la limite d’âge pour devenir président de l’assemblée nationale.

Ce que les gens semblent oublier, c’est qu’il n’y a pas que la seule voie des élections pour devenir président de la république. Du poste de président de l’assemblée on peut devenir président de la république. On peut aussi du poste de premier ministre, dans certains régimes, devenir président. Tout cela s’est déjà vu dans le monde; il ne s’agit pas d’une utopie. Donc lorsqu’on fixe des critères pour l’accession à la présidence de la république, ces critères doivent être appliqués au niveau de toutes les voies par lesquelles on peut devenir président de la république. Concrètement, si l’âge-limite pour devenir chef d’État est quatre-vingts (80) ans, l’âge-limite du premier ministre et/ou du président du parlement aussi doit être conforme. On n’est contre personne, hein, mais il faut régler ce genre d’incohérences. Il faut aussi que la constitution statue clairement et sans ambiguïté que toute modification majeure de la constitution telle que c’est le cas du projet actuel de révision fasse l’objet d’une consultation nationale, d’un referendum. Les députés pourront toujours en discuter à l’hémicycle et apporter des amendements ou appréciations mais en dernier ressort que le peuple soit consulté. J’ai proposé dans un précédent article que tout candidat à la magistrature suprême renonce aux autres nationalités qu’il a. Il me paraît important aussi que ce ne soit pas seulement l’exécutif qui demande une révision de la constitution. La Cour Constitutionnelle devrait pouvoir également initier et conduire une révision de la constitution. Il y a donc de vrais points qu’il faut revoir mais la situation actuelle montre qu’il y a d’autres priorités. Le panier de la ménagère est en souffrance, le taux de chômage est élevé, les entreprises trichent dans tous les domaines, le banditisme se développe, etc., etc.

Confusion

Dans le contenu, s’agissant du remerciement, on s’étonne qu’on veule refuser aux gens de dire merci. Savoir dire merci est une qualité, et il faut même l’enseigner aux Béninois. Quand quelqu’un vous fait du bien, il est bon d’être reconnaissant et de dire merci. Mais l’un des problèmes du Béninois, c’est qu’il n’est pas reconnaissant et si je ne me trompe pas, Elmancio Godson l’a un jour évoqué. C’est une des plaies du Béninois. Il faut savoir être reconnaissant et dire merci, sinon le Ciel peut vous punir pour votre ingratitude. Ce n’est pas seulement des marches de protestation et de revendication qu’il faut faire dans un pays. Il faut aussi qu’il y ait des marches de remerciement et de soutien. Ceci dit, il y a des marches de remerciement qui sont commanditées pour faire de la propagande, et oui, il y en a eu sous le régime précédent. Mais nous sommes là face à deux choses différentes: le remerciement et l’instrumentalisation du remerciement. Il ne faut pas faire de la confusion de genres, I mean, la confusion de choses de différentes natures, même si ces natures sont proches. Ça fait partie des choses que je combats tout le temps dans la vie: la confusion de genres. Et au Bénin on fait trop de confusion de genres. Ce n’est pas parce que les marches de remerciement sont instrumentalisées qu’il faut interdire aux gens de faire des marches de remerciement. Il y a des gens qui font des marches de remerciement avec sincérité. Mais lorsqu’on n’a pas envie de faire du bien au peuple et qu’on n’attend aucun remerciement de lui, on peut en effet interdire les marches de remerciement.

Si c’est l’instrumentalisation des marches de remerciement qui préoccupe, il y a une façon de résoudre ça. D’ailleurs il n’y a pas que les marches de remerciement qui sont instrumentalisées; les marches de protestation le sont également. Et là-dessus je crois bien que je ne vous apprends rien du tout.

Déception grandissante

Il est peut-être encore tôt pour apprécier son travail mais la déception de la population est grandissante à l’égard du régime en place. Le sentiment de désolation du peuple est palpable et il est amusant d’entendre les gens dire leurs regrets d’avoir voté pour l’actuel locataire du palais de la république. Et vous noterez qu’on dit locataire et non propriétaire du palais de la république. Est-ce le peuple lui-même qui s’est donné de faux espoirs ou est-ce le régime dit de la rupture qui a donné de faux espoirs au peuple? Les partisans du régime en place ont eu à critiquer et traiter le régime précédent de tous les noms et ces partisans ont promis qu’avec ce régime tout serait différent dans le bon sens mais jusqu’ici le régime actuel ne fait pas mieux. Le Béninois est le Béninois hein, et dans ce régime aussi on voit des personnes supposées être compétentes qui ont des ingéniorats, des doctorats, des professorats, des expert-orats et tutti quanti-orats, qui disent et font des choses incroyables et qui malgré cela se congratulent entre eux.

Même si nous, nous sommes à peine plus diplômé que les conducteurs de véhicule dont le diplôme est le permis de conduire, nous nous efforçons de ne pas dire des bêtises, et au cas où nous le faisions, nous sommes excusables car nous ne sommes pas diplômé. Sinon, de vous à moi, n’est-il pas désolant de voir des détenteurs de tous ces documents qui se terminent en "orat" décevoir autant le peuple? Parmi les responsables à tous les niveaux qui sont au service du régime et non au service du peuple (ministres soumis, préfets bénis oui-oui, maires élus en remplacement de maires destitués, etc.), les uns sont maladroits, incapables et inefficaces quand les autres sont présomptueux, agités et zélés à l’excès. Et l’excès de zèle n’est pas mieux que l’inefficacité; les deux sont des défauts. Quand nous étions au collège (de l’Union), nous avions une devise qui était «Age quod agis.» que je recommande aux uns et aux autres. Le travail bien fait est suffisant, on n’a pas besoin de l’inefficacité et de l’excès de zèle qui sont tous deux nuisibles.

Mot de fin

De manière générale, le niveau du débat politique est très bas au Bénin, principalement à cause de l’immaturité des Béninois et des intérêts politiciens de la classe politique. On gagnerait et on avancerait à grands pas si on élevait le niveau du débat politique, du débat économique, du débat social, etc. en cessant les petits calculs partisans dans lesquels les Béninois sont champions.

Vous savez, j’ai eu l’occasion de discuter un jour avec un étranger en séjour au Bénin qui m’a dit, en substance, que le Bénin est un petit pays mais si on laissait de côté la méchanceté, l’attitude qui consiste à vouloir être plus malin, à ne pas reconnaître le mérite de l’autre et à nuire à son prochain, alors, bien qu’étant un petit pays, on arriverait à faire de grandes choses. Ça m’a beaucoup touché.

Je vous remercie pour l’attention accordée à cet article et vous donne rendez-vous dans un autre article qui ne sera pas forcément de la même nature puisque ce blog offre des articles dans d’autres domaines comme l’informatique, la spiritualité, etc.

Vive l’Afrique, vive le Bénin. Mes salutations vont particulièrement à mes frères de Kalalé. Je ne suis pas un ressortissant de cette localité mais j’ai passé un petit séjour là-bas où j’ai appris deux mots de la langue Bô. Salutations aussi à tous les autres Béninois et à tous les Africains. United Kingdom of Love vous souhaite l’Amour et le meilleur chez vous.

Que la Lumière Divine nous guide toujours.

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2013-03-01

Théatre Sinistre de La Bêtise Humaine : Acte 2012

Introduction

À la question de savoir comment se porte le monde, on aurait du mal à répondre qu’il se porte bien. Il ne s’est pas d’avantage mieux porté en 2012 qu’en 2011 la bêtise humaine s’étant encore illustrée dans des manifestations qui ne concourent pas à la réalisation d’un monde de justice, de paix, de sécurité, d’égalité et que sais-je. La bêtise humaine due à une réelle ignorance a donc encore sévi.

Crise de moralité

Les personnes considérées comme modèles par certains dans le monde suscite des réflexions. Normalement on devrait œuvrer pour se défaire des défauts et des erreurs qui se font dans la vie. Mais que des gens deviennent des modèles par leurs mauvais comportements dans la société révèle un renversement de la recherche de ce qui doit être l’idéal humain. Le fait qu’un homme qui a tué et dépecé un autre Être humain lui vaille d’être désigné comme personnalité du web mérite qu’on y accorde une attention plus que passive; car c’est loin et très loin même d’être un fait anodin.

Il y a forcément quelque chose qui ne va pas dans le monde. Cela signifie qu’il y a des gens qui ont une véritable admiration pour cette personne. Cela signifie aussi que les admirateurs de cette personne feraient la même chose s’ils en avaient l’occasion; pour être admirés à leur tour. Il apparaît qu’on est face à une moralité en décadence. De plus en plus la crise de la moralité se manifeste également dans des déviances exposées sur le web et relayées par des chaînes de télévision. Cela semble être une promotion et un encouragement à faire davantage de conneries.

Voulez-vous passer à la télé? Posez un acte des plus immoraux, des plus choquants, des plus abominables; et vous aurez une place en diffusion télévisée. Et on pourra ainsi dire que ça fait partie de l’évolution du monde. Alléluia, comme le dirait l’ayatollah!

Justice et démocratie

On aurait espéré que la justice créée par des Hommes serait une justice égale pour chacun et pour tous. Mais dans l’application on a parfois l’impression qu’il est question d’une justice des uns contre les autres; une justice au service des uns épris de domination sur les autres. Encore aujourd’hui des Hommes continuent de faire régner la raison des plus forts sur les plus faibles. La justice qu’on nous veut accepter semble avoir plusieurs visages. C’est la justice du deux-poids deux-mesures ou la justice dite à double vitesse. Une justice où entre deux adversaires politiques ayant agi et commis des actes similaires caractérisés par la violence des uns en réponse à la violence des autres; on choisit de juger l’un des adversaires et de laisser l’autre. Et on s’attend à ce qu’il y ait la paix entre eux et leurs partisans. Quand la démocratie nous est vendue comme le système de la justice, du respect des droits de l’Homme et que ce sont des démocrates qui sont derrière cette forme de justice, cela nous amène à commencer par avoir de sérieux doutes sur le bien-fondé de cette démocratie.

Dans diverses régions du monde, des peuples (par eux-mêmes ou poussés par l’extérieur) ont estimé que leur président est un mauvais gouvernant et qu’il est la cause des maux du pays. On chasse donc le président jugé de dictateur du pouvoir, mais pour autant les nombreux problèmes de la nation n’ont pas disparus. On a même le sentiment qu’il y a de nouveaux problèmes qui n’existaient pas avant qui se sont ajoutés. Alors ce qui serait intéressant de faire, c’est que les peuples (et ceux qui cherchent à démocratiser les autres) fassent leur propre autocritique. Il ne faut pas croire qu’on est soi-même exempt de tout reproche. L’Homme ordinaire aime à penser que ce sont les autres qui sont la cause de ses malheurs mais l’Homme éclairé sait qu’il a sa responsabilité dans ce qui lui arrive, dans les situations qu’il vit.

Les gaffes commises dans l’instauration forcée de la démocratie font que les pays où cela s’est produit présentent après un visage sombre et non-réjouissant de la démocratie caractérisé par la désolation, l’instabilité. S’il est peut-être tôt de le dire d’un pays comme l’Egypte, il n’est pas si tôt que ça de le dire d’un pays comme l’Irak.

La liberté d’expression et rien que la liberté d’expression.

Le journalisme moderne a manifestement perdu de la noblesse d’antan avec ses travers, ses dérapages. L’abus de la liberté d’expression conduit à des propos et actes qui n’ont rien à voir avec cette liberté d’expression. Sous le couvert de la liberté d’expression certains journalistes (et autres personnes) veulent tout dire et de n’importe quelle façon, allant jusqu’à faire des attaques de personnes. Cela est regrettable. Lorsqu’on se met à prendre des gens pour cible et à faire des débats de personnes, on n’est pas dans la liberté d’expression; c’est de la dérive et c’est dangereux. On voit alors que ce que veulent en réalité les auteurs de certains propos et actes c’est qu’on leur accorde le droit d’insulter, de calomnier, de faire des caricatures dégradantes sur le prophète de la religion des autres, de jeter de l’opprobre sur tel ou tel autre etc., en avançant la raison de la liberté d’expression. Dans le domaine de la spiritualité la liberté en général, la liberté tout court est une chose appréciée et cultivée. Mais concernant toute liberté on dit que votre liberté s’arrête là où celle des autres commence. Toute liberté a des limites. Seulement, à voir ce qui se passe dans le monde, c’est comme si ceux-là qui ont fait de grandes études, qui détiennent de grands diplômes et qui sont au niveau des grandes institutions ne comprennent pas des vérités aussi élémentaires et basiques. Il faut croire que ça leur échappe! La liberté est une vertu et il est bon de la rechercher mais en même temps il faut faire attention à ne pas pousser la vertu de la liberté jusqu’à tomber dans le vice de l’irrespect.

À entendre des propos de journalistes, on a l’impression qu’ils se croient tout permis. Parce qu’on serait le quatrième pouvoir on croit qu’on peut dire ce qu’on veut en toute impunité. Et il y a des organismes de défense de la presse qui viennent au secours de la presse et la défendent aveuglement, bec et ongle. Ces organismes se font ainsi la caution des dérapages des acteurs de la presse. Cas typique de l’Afrique noire: on est journaliste (ou autre), on a envie d’insulter le président de la république par exemple, on prend sa plume et on dit les injures qu’on a envie de dire; on fait des allégations mensongères et quand on est arrêté, on crie au scandale. Puis les organismes de défense de la presse s’y mettent et font grand bruit. Ensuite les "Big Boss" du monde se consultent entre eux et décident de dégrader la note de ce pays au motif que «La liberté d’expression est menacée.»

Les insultes, c’est l’arme des faibles. Si on pense qu’il y a un problème avec les doctrines, les croyances, les idées, les conceptions des gens, ce qu’il faut c’est d’apporter des éclairages par des analyses et discussions constructives. Le monde a besoin de ça; qu’on fasse des discussions fertiles car c’est de la confrontation des idées que jaillit la lumière. Alors liberté d’expression? Oui, liberté d’expression; une liberté d’expression où il ne s’agit pas d’attaques personnelles mais de débats d’idées.

Prolifération massive des instruments de mort

Avant de visionner le film Lord of War, je m’étais convaincu que le film m’ayant le plus marqué est Meet Joe Black que je qualifierais d’existentialiste. Depuis que j’ai vu Lord of War, je ne sais plus trop lequel m’a le plus marqué et je me demande si Lord of War ne colle pas plus à la réalité existentielle de notre monde. Ce qui est certain, Lord of War reste à ce jour le film qui m’a le plus impressionné par sa première scène (first shoot). Cette image d’une énorme quantité de munitions d’armes, c’est vraiment impressionnant! Je trouve d’ailleurs qu’elle résume la dominance de la vie de ces deux derniers millénaires: le monde est habité d’un esprit de destruction. Dans le jeu entre le bien et le mal, le mal semble bien l’emporter sur le bien.

Les armes à feu prolifèrent et cela semble bien convenir à certaines personnes, ces personnes qui pensent et qui défendent l’idée que la possession d’armes permet d’assurer la sécurité de leurs propriétaires. Si c’est vrai, on a qu’à supprimer les forces de l’ordre et distribuer des armes à chaque individu... Je crois qu’il nous faut être sérieux. Comment la détention d’armes peut constituer une sécurité? Comment? Je vous le demande. Je vous le demande parce que moi je ne sais pas. Sait-on qu’il y a des homicides dits "involontaires" causés par des gens en train d’astiquer "innocemment" une arme quand un coup est parti pour tuer quelqu’un? Et c’est une réalité parmi tant d’autres. Est-ce que la conscience des gens est imprégnée de cela?

Il n’y a pas de hasard dans la vie; il n’y a que des signes. Et ces signes surviennent pour attirer notre attention sur ce que nous sommes et sur nos agissements dans le monde. Ces signes nous interpellent pour nous amener à reconsidérer nos incohérences, nos anomalies. Ces signes qui sont des présages nous demandent de faire attention et de corriger ce qui ne convient pas. L’argumentaire de certaines personnes à propos de la détention des armes dans le pays concerné se base sur le fait que c’est l’un des piliers de la constitution. Qu’à cela ne tienne; il faut changer ce pilier. La seule chose qui ne change pas dans la vie, c’est le changement. Seul le changement ne change pas. C’est un principe de la vie. Tout est appelé à changer. Une constitution peut avoir un milliard d’années, elle doit subir des changements dans le temps. C’est un principe de la vie qui s’impose à toute chose dans la vie. Lorsqu’il y a des événements qui font ressortir une anomalie ou qui tendent à remettre en cause une chose avec acuité; le temps du changement est ainsi arrivé. Il faudra alors accepter de se mettre ensemble (et non aller en rangs dispersés) pour réfléchir au changement à apporter; surtout que la voie du changement est souvent sinon toujours indiquée par l’Être Suprême, DIEU.

Conclusion

L’âme des peuples dans le monde s’en va de plus en plus en ruine par la pratique de sciences sans la conscience qui est supposée aller avec. Tout ce qui se passe dans le monde reflète l’état de la conscience collective du monde. L’acte 2012 de la bêtise humaine nous montre encore qu’une révision, j’allais dire une refondation, de la conception du monde (à propos de la politique, de l’économie, de la religion, de l’agronomie, du sport, etc.) est nécessaire. Les quelques agissements passés en revue ici, on le voit, ne constituent pas de la bonne semence. Si on n’arrête pas cela, la récolte risque d’être amère et douloureuse; et on ne pourra pas y échapper. Pour sortir de la négativité et finir avec les maux qui rongent le monde, il faut concrètement sortir de l’immense ignorance dans laquelle le monde est plongé pour aller à la connaissance; notamment la connaissance spirituelle.

Là-dessus, je vous dis à la prochaine. Et merci pour votre précieuse attention.

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2011-10-19

Théâtre Sinistre de La Bêtise Humaine: Acte 2011

Quand on se penche sur les agissements de l’Homme depuis des siècles, voire des millénaires il est chaque fois désolant de voir que ses conduites dépravées ternissent (si elles ne les effacent) tous les progrès positifs réalisés dans la mécanique, la médecine, la télécommunication et autres. L’acte 2011 de la bêtise humaine nous révèle une fois de plus que l’Homme n’est toujours pas prêt à changer mais qu’il est poussé à détruire son prochain se détruisant ainsi lui-même dans une totale inconscience.

Conflits par ci, rebellions par là


La bêtise humaine s’illustre souvent avec acuité dans les conflits, les combats, les guerres en tout genre. L’ensemble des rebellions observées dans les États arabes, plaisamment rangé sous le vocable de "printemps arabe", constitue l’un des faits marquants et illustratifs de l’acte 2011. De nombreuses personnes qualifient ces troubles de ‘pacifiques’. Mais moi j’ai du mal à appeler ça pacifisme. Si c’est ça le pacifisme, je ne suis pas preneur. S’il est vrai qu’au premier plan des manifestations on a une jeunesse exprimant un semblant de désir de démocratie, il est aussi vrai qu’en arrière-plan on a des adultes assoiffés de pouvoir, dont les agissements laissent penser que ce sont des gens ayant une certaine science mais n’ayant pas de conscience, qui manipulent les jeunes peuples, pour la ruine de l’âme du monde.
 
En premier lieu, tout aurait débuté en Tunisie par un acte faussement courageux d’immolation sur la place publique. C’est donc un acte psychologiquement agressif qui aurait été le détonateur de la vague de protestations. Et on nous vend ça comme du pacifisme. Mais quelle éducation voulons-nous donner à l’humanité? Qu’allons-nous donc enseigner dans nos universités et nos écoles prestigieuses? Que le pacifisme, c’est d’aller s’immoler sur la place publique? Pas étonnant que nos universités produisent de plus en plus d’idiots à esprit maléfique; le (vrai) bon sens ayant déménagé depuis. Si je suis fatigué de la vie, que j'en ai ras le bol et que j'ai envie de me suicider, je peux rester dans ma chambre pour le faire; pourquoi me mettre en spectacle et choquer les gens avec une immolation publique?

En second lieu, dans la suite des événements on a noté des comportements plus ou moins déviants des contestataires, ce qui rend ce pacifisme encore plus discutable à mon sens.

Dans l’ensemble l’attitude des hommes est encore une fois révélatrice de ce que l’Homme est toujours centré sur son ego et qu’il rejette les mauvaises conséquences de ses actes. Permettez-moi de vous informer d’une chose toute simple: l’exercice de la force sous toutes ses formes produit une chose de  même nature, la forme pouvant être différente. Quelque soit le domaine considéré de la vie, la force physique, verbale, psychologique ou autre crée en retour de la force que vous allez après appeler brutalité, barbarie parce que ça ne vous convient pas. D’une manière générale une action produit une réaction: action-réaction; action-réaction, c’est ainsi. Mais normalement je ne vous apprends rien. Sauf que vous avez choisi de faire comme si vous ne le savez pas.

Je ne sais pas sur quoi vous vous trouvez assis en ce moment à lire cet article que vous avez sous vos yeux mais je vais supposer que vous êtes assis sur une chaise car c’est le cas le plus probable. Eh bien, sur cette chaise sur laquelle vous êtes assis vous exercez une force. Et, en retour cette chaise oppose de la résistance à votre force. La situation d’équilibre réalisée fait que vous êtes confortablement assis. Si pour une raison la chaise ne peut pas bien résister à votre force, vous ne serez pas bien assis; vous pourriez vous retrouver par terre et vous faire mal. Ainsi dans le cas d’espèce, si votre force ne trouve pas de répondant, le résultat serait pour  vous un dommage. On voit donc que la réponse à la force par la force est normale et même... disons, nécessaire (si on veut être honnête).

Si vous observez bien, même dans le cadre familial, à l’usage de la force, il y a naturellement de la résistance de la part de ceux sur qui on exerce cette force.

Lorsque par des manifestations où percent des désirs de vengeance, lorsque par des propos déplacés, des provocations vous exigez le départ du pouvoir de dirigeants, leurs agissements à votre endroit sont des réactions normales, logiques, scientifiques à vos propres actes. Et vous devez reconnaître que c’est vous qui avez créé ces réactions. De même les gouvernants de tout pays doivent savoir que l’oppression, la tyrannie, le musellement  risquent tôt ou tard de provoquer des soulèvements. Et comme les uns espèrent que les autres cessent leurs agissements avant de cesser les leurs, de même les autres aussi espèrent que les uns vont cesser leurs agissements avant de se calmer. Si on était en informatique, je dirais qu’on se trouve dans une espèce de situation de référence circulaire.

Bien, maintenant mon exhortation c’est d’appeler chacun à éviter à tout prix de céder à la force, à la violence. Pour cela il faut une bonne dose de sagesse de la part des dirigeants pour se contrôler; cette même sagesse de la part des opposants leur ferait éviter leurs comportements.

Faux arguments et vraies raisons


Les arguments qui sont avancés pour justifier les révoltes sont la défense des droits de l’homme, la démocratie, la justice. Mais c’est étrange, pour une recherche de justice, de liberté et de démocratie, les mêmes droits de l’homme sont piétinés et on fait couler du sang. On arme des jeunes, des enfants, des gamins auxquels on donne le goût de la guerre qui vont commettre des atrocités au nom de la justice. Des personnes soucieuses de démocratie et d’un État de droit ne reculent pas devant des massacres, des tueries d’êtres humains. Cela montre qu'on est dans un monde d’hypocrisie; un monde qui décidément refuse de changer.

La Côte d’Ivoire est un cas typique déplorable. Excusez-moi mais qu’on le veuille ou non celui qui est là actuellement est arrivé au pouvoir par les armes. Le fait d’être élu n’ayant pas suffi à le mettre au pouvoir il a fallu qu’en plus il prenne les armes pour accéder à la magistrature suprême. Je n’ai rien contre lui mais je vous appelle, je nous appelle à la réflexion. Les démocraties sanglantes doivent nous faire réfléchir. Vraiment, quelles sont ces démocraties qui ont besoin d’armes avant d’être mises en place? On serait tenté de dire que ce sont des non-démocraties mais je me garderai de le dire car malgré tout je nourris l’espoir que ces différents peuples arriveront à relever la tête et à faire montre d’amour, de tolérance, d’acceptation et de clairvoyance pour ne plus verser dans les crimes dans lesquels les poussent leur ego.

Sachant qu’une cause noble ne peut être responsable du malheureux spectacle auquel on assiste le doute est permis concernant les arguments servis; et ce simple doute nous amène à chercher les vrais motifs inavoués de ces agissements.

Il ressort que l’amour du pouvoir, la cupidité, la soif de richesse, etc. sont les raisons à la base de la bêtise humaine. La vérité qui s’y cache est que le monde est au service de Mammon et non de DIEU.

Mot de fin

La bêtise humaine est si répandue et maintenant si quotidienne que le monde vit dans la négation du bien-être mondial perçu comme une utopie voire une hérésie. Ceux qui osent croire au bonheur terrestre sont taxés d’idéalistes rêveurs. Or la réalisation d’une meilleure vie pour chacun et pour tous est bel et bien une chose prévue dans le plan divin. Mais il faut que les hommes le veuillent, l’acceptent. L’éveil du plus grand nombre est indispensable pour sortir des maux qui ruinent l’humanité, notamment sortir des ravages du fanatisme politico-capitaliste de plus en plus galopant.


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