Un Besoin de Volumes de Communication Disjoints Par Service

Préambule

Ce petit document est le résultat d'une petite étude informelle et non officielle, à titre personnel. Il est donc à noter que nous n'agissons ni pour le compte d'un opérateur mobile ni pour le compte d'un quelconque cabinet mais pour le compte de consommateurs qui se disent pas satisfaits de l'offre des opérateurs mobile.
En toute conséquence, ceci n'engage aucun opérateur ou structure. Pour autant, il n'en demeure pas moins que le contenu s'adresse à qui de droit.

Mot introductif

La hausse du coût de communication mobile au Bénin qui a provoqué un vif mécontentement est comme qui dirait maintenant consommée. Cependant cela n'est pas sans laisser derrière une vague indigestion qui est de nature à pousser parfois le consommateur à préférer rester à jeun.
La motivation à la consommation pour l’abonné est d'autant plus lâche et inconstante que ni les opérateurs mobile ni l'agence de régulation n'ont pu réussir à mettre en œuvre une efficace stratégie pour susciter l’appétit de l’abonné.

Recherche de satisfaction du client

Il est un peu lointain l’époque du réseau traditionnel OPT (Office des Postes et Télécommunications) devenu Bénin Télécoms qui proposait des cartes téléphoniques de recharge de 20 unités, de 100 unités et aussi exprimées en 60 minutes, 120 minutes etc., utilisables à épuisement. On s'en rappelle et ça nous rend nostalgique.

L'offre des opérateurs mobile aujourd'hui a tendance à être moins conventionnelle et accordée à la culture d'achat au Bénin. Par exemple le consommateur lambda de la campagne se perd encore dans la compréhension d'un service qu'on achète et qui n'est plus utilisable après 24 h, car on a rarement vu un produit dont la "date de péremption" arrive 24 h après son achat...

Pour s’être entretenu avec quelques abonnés, il apparaît qu'il y a un besoin non exprimé pour des quantités ou volumes de 'mobile data' disjointes par service-mobile. En d'autres termes, il serait intéressant pour les abonnés de pouvoir acheter des quantités spécifiques et exclusives pour appel vocal, ou pour appel SMS ou pour navigation web/Internet. L’abonné serait alors libre de faire les combinaisons qu'il souhaite.

Certes, les opérateurs mobile ont apporté la solution des forfaits (sous la forme de mix fixe). Nous ne réfutons pas cette solution, seulement elle n'est pas assez stimulante parce que pénalisante entre autres. Offrir au client ce dont il a précisément besoin nous paraît une chose élémentaire dans la recherche de la satisfaction du client. Si, par exemple, un client n'a pas besoin de SMS (Short Message Service), pourquoi lui imposer cela?
Figurez-vous qu'il y a des abonnés qui n'utilisent pas le service SMS soit par désintérêt soit par incapacité. Alors une offre mix fixe du genre 5 minutes en appel vocal + 5 SMS + 5 Mo n'arrange pas l’abonné qui n'envoie pas de SMS ou qui ne peut pas naviguer avec son portable.

C'est pour cela que les volumes de communication disjoints est un besoin.

Exemple

Voyons l’idée à travers un exemple.

Nous entrevoyons trois catégories d'offre: le simplex (Vocal, SMS, Web/Internet), le duplex (Vocal + SMS, Vocal + Web/Internet, SMS + Web/Internet) et le mix (Vocal + SMS + Web/Internet).
Bon, à considérer qu'on ait par exemple une offre alléchante d'un volume appelé tongolo de mix , composé de 48 minutes d'appel vocal et de 60 SMS et de 256 mégaoctets de connexion à 500 FCFA. C'est le type d'offre qui existe déjà. À côté de cela, on envisagerait une offre d'un tongolo de mégaoctets équivalant 512 Mo à un prix de 400 FCFA disjointe d'une offre d'un tongolo de 150 SMS à 100 FCFA qui elle-aussi serait disjointe d'une offre d'un tongolo de 72 minutes d'appel vocal à 500 FCFA. À partir de là, un abonné pourrait faire une combinaison composé d'un tongolo de SMS et d'un demi-tongolo d'appel vocal et de deux tongolos de connexion ou autre à sa guise.

La possibilité de conversion du crédit d'un service à un autre rendrait sans doute la chose encore plus intéressante. Par exemple, mettons qu'un abonné Moov-Bénin possède 500 FCFA de forfait appel vocal et qu'il souhaite avoir 100 mégaoctets (Mo) de volume de connexion. La fonctionnalité de conversion lui permettrait d’acquérir directement à partir du crédit de forfait appel le volume souhaité, soit 150 FCFA + le coût de la conversion qui devrait être dans les mêmes proportions que pour un transfert classique d'argent par mobile money.

Mot de fin

Une tarification à la hausse peut être plus digeste avec la proposition d'un plus large éventail d'offres à divers options d’accès. Ce que nous demandons aux opérateurs mobile c'est, en somme, d’élargir les perspectives pour le consommateur en augmentant ses possibilités d'achat de volumes de communication.

Merci pour la lecture et rendez-vous dans un autre article.

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