2016-04-28

Quelles Croyances


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Si on ne change pas sa manière de penser;
si, ici, dans son mental, les vieilles habitudes révolues
continuent d’exister, comment peut-on dire qu’on va provoquer
un changement dans sa conscience intérieure!

Vénérable Maître Samaël Aun Weor







La meilleure façon de penser est de ne pas penser.

Bouddha Gautama Sakyamuni






Introduction

Les croyances tiennent une grande place dans notre vie. À notre insu nos croyances façonnent notre existence et nous, hommes, agissons selon ces croyances. Notre mode de vie en étant imprégné, il résulte que nous sommes le reflet de nos croyances.

Les croyances naissent un jour, à un lieu donné, à une époque donnée, dans une communauté donnée, des fois sur de vraies considérations mais parfois aussi sur de fausses considérations, des futilités. Elles peuvent donc être vraies ou fausses, justifiées ou injustifiées. En outre, en se répandant plus ou moins partout, elles sont aussi parfois altérées, transformées, travesties. Les soumettre à une étude profonde s’avère utile. Malheureusement, par une regrettable paresse intellectuelle ou par une sotte confiance absolue à l’origine de la croyance ou par un aveugle attachement à la coutume, on ne se donne pas la peine de réfléchir sur le bien-fondé d’une croyance. Notre article se propose de se pencher sur quelques sept (07) croyances.

Croyance 01 : Les dessins animés sont pour les enfants

Certaines personnes pensent que les dessins animés sont réservés aux enfants et que les personnes adultes ne devraient pas, pour cette raison, s’y intéresser. Ces gens sont offusqués et scandalisés qu’un adulte regarde des films de dessins animés trouvant cela immature de sa part. «Vous, des grands comme ça; vous ne voulez pas grandir, quoi? Vous ne pouvez pas laisser ça aux enfants?» nous a dit quelqu’un qui nous faisait des reproches pour nous avoir entendus dire que nous, un ami et moi, aimons les dessins animés. Selon les gens qui ont cette croyance, c’est qu’un dessin animé n’a rien d’éducatif, ni d’instructif, ni de distractif pour un adulte. En tout cas, eux, ils n’y voient vraiment rien d’utile pour une grande personne. Comme le dit si bien un ami: ils sont plus à plaindre qu’à blâmer. Il n’est pas faux de dire que les dessins animés enrichissent par exemple notre culture personnelle. Il est donc curieux de penser que les dessins animés ne sont destinés qu’aux enfants. Les dessins animés apportent un humour et une joie impossibles à donner avec les autres films car les dessins animés ont ceci de plus qu’ils peuvent mettre en scène tout type d’êtres vivants: crocodiles, chameaux, lions, rats, tortues, abeilles, serpents, etc. Dans les films dessins animés, on trouve même des arbres qui s’expriment, ainsi que des objets comme des bouteilles. Le monde des dessins animés, c’est vraiment le Wonderful World!

Voulez-vous que je vous donne un secret? Bon, ce n’est pas vraiment un secret mais pour les gens qui sont carrés dans la tête au point d’avoir la croyance que les dessins animés sont pour les enfants, cela a valeur de secret que je donne gratuitement: si on veut améliorer notre imagination, regardons les dessins animés.

D’autre part, on constate que ce sont les mêmes personnes qui ont cette croyance, qui disent que les jeux vidéo, et plus généralement les jeux électroniques, sont pour les enfants. Mais savent-ils qu’on peut par exemple enseigner les maths à travers les jeux vidéo? Savent-ils que des applications vidéo interactives ont été utiles dans des formations pour adultes, surtout pour les adultes analphabètes? Non, ils ne le savent probablement pas.

Croyance 02 : En amour, la femme ne doit pas être plus âgée que l’homme

La question de l’âge dans l’amour est une question capitale, commune à toutes les sociétés actuelles. Quand bien même elle est niée, la croyance partagée est que la femme ne doit pas être plus âgée que l’homme. C’est à croire qu’il est néfaste pour une relation amoureuse que la femme soit plus âgée que l’homme. En principe, ce sont les femmes qui devaient prouver qu’être plus âgée que l’homme n’est en rien dommageable. Mais la gêne semble précisément résider dans la gente féminine. Il y a comme un complexe chez la femme qu’on pourrait appelé "complexe du sexe faible", complexe selon lequel le sexe faible est d’autant plus sexe faible que la porteuse du sexe faible est moins âgée que le porteur du sexe fort. Ce complexe aiderait à convenir à l’ordre des choses établi dans les sociétés modernes. Ce qui est surprenant, c’est que la croyance renforcée par "le complexe du sexe faible" soit si vive chez les femmes musulmanes. Or, on a appris que l’épouse Khadîdja du prophète Mahomet était plus âgée que lui, et on sait quel rôle capital elle a joué dans la vie du prophète. Je ne dis pas par là que les femmes musulmanes doivent épouser des hommes moins âgés qu’elles, mais au regard de ce fait relatif à l’Islam, il est étonnant qu’elles rejettent l’idée d’une union conjugale avec un homme d’âge inférieur.

D’après les données que j’ai glanées, plus la femme est âgée et moins elle est encline à accepter un homme moins âgé dans sa vie. Les femmes semblent être sentimentalement, sur le plan intime et précisément sur le plan sexuel, inconfortables avec des hommes moins âgés qu’elles. Il est un fait troublant qu’au cours de mes explorations sur des sites de rencontre et dans la rubrique matrimoniale de certains magazines, je ne suis pas une seule fois tombé sur une annonce de femme souhaitant un homme moins âgé qu’elle. Je crois que ce sont les femmes qui se font le plus d’idées bizarres qui leur créent des blocages. Les personnes, y compris les femmes elles-mêmes, qui partagent la croyance qu’une femme doit forcément être moins âgée que son mari, n’arrivent jamais à donner des arguments d’ordre médical, d’ordre génétique, d’ordre légal, d’ordre divin à être les seuls arguments pouvant valablement interdire l’union amoureuse entre un homme et une femme plus âgée que l’homme. Tout leur argumentaire se limite piteusement aux opinions négatives générées par la société.

Cependant, il arrive qu’on trouve réellement des couples qui "fonctionnent bien" où l’homme est moins âgé que son épouse. Personnellement, j’ai eu l’occasion de connaître des femmes africaines qui ont accepté d’épouser des hommes moins âgés qu’elles de deux, trois, et presque dix ans.

Il est à remarquer qu’il y a certainement de nombreuses autres femmes, je ne dis pas toutes mais certaines, qui auraient pu être heureuses si elles étaient arrivées à se libérer des blocages pour faire leur vie avec des hommes qui sont leurs cadets en âge. Au lieu de cela elles sont restées dans leur solitude, leur chagrin, leur misère sentimentale. Certaines, épuisées, sont passées, avant l’âge, de vie à trépas.

Croyance 03 : Toute vérité n’est pas bonne à dire

Voilà une croyance très répandue aussi dans le monde au nom de laquelle on choisit de farder les faits, de dire des mensonges en lieu et place de la vérité. Beaucoup de gens s’appuient sur cette croyance pour soutenir le faux, pour défendre les fausses idées et pour être complices de falsifications, de montages grossiers, etc. Et aujourd’hui, où voit-on beaucoup cela? Dans les milieux politiques, dans les milieux financiers, dans les corporations aussi et même dans les milieux religieux où sous prétexte du secret professionnel, le vice du mensonge prend des formes et des tailles les plus inimaginables. On nous dit que toute vérité n’est pas bonne à dire sans nous donner des motifs et des preuves de justification. La vérité est-elle une mauvaise chose pour qu’elle ne soit pas bonne à dire? Ce n’est pas parce que la vérité peut faire mal qu’elle n’est pas bonne à dire. Une piqûre aussi peut faire mal, mais elle a pour objectif d’apporter la guérison. Ceux qui s’amusent à substituer le mensonge à la vérité doivent savoir qu’ils vont le payer cher. Pour nous, toute vérité est bonne à dire mais il s’agit de savoir où et comment la dire. D’après mes quêtes, jusqu’à ce jour, je n’ai pas encore trouvé une vérité qui ne soit pas bonne à dire. Par contre j’ai trouvé qu’il peut ne pas convenir de dire une vérité dans un certain lieu à un certain moment; mais l’occasion ne manque pas de se présenter où cette vérité pourra être dite.

Je me rappelle encore qu’à mes débuts au collège, j’ai été vexé de réaliser qu’à l’école primaire, on avait été berné sur la question de la rotation de la Terre autour du Soleil. En effet, au primaire, on nous avait plutôt dit et fait apprendre que le Soleil se lève à l’est et se couche à l’ouest. Arrivé au collège, j’ai été choqué d’apprendre que ce n’est pas vraiment ça. On nous enseigna alors, à mes camarades et moi, que c’est la Terre qui tourne autour du Soleil et selon sa position on voit le Soleil apparaître à l’est le matin, puis le soir on le voit à l’ouest. Je ne vous cache pas que je me suis posé la question de savoir pourquoi on ne nous a pas dit cela au primaire. Puis plus tard j’ai compris qu’en tant qu’écolier on n’était pas encore préparé à assimiler cela. Un autre exemple est celui d’une petite fille curieuse de savoir comment sa maman est arrivée à faire un bébé. Il est évident que le père à qui la question fut posée ne pouvait pas lui dire réellement comment cela a pu se faire; il a dû donc lui raconter une "histoire pour enfant" en attendant le bon moment pour qu’elle sache la vérité. Ainsi, il arrive des situations comme ça où une vérité ne peut pas être dite telle quelle, mais ce n’est en aucun cas une excuse pour dire un mensonge à la place. Au grand jamais nous ne pouvons accepter le mensonge qui est un vice dangereux dont il faut s’éloigner.

Il nous est arrivé de nous rendre compte que ceux qui disent que toute vérité n’est pas bonne à dire sont des gens qui ont des choses à cacher, qu’ils ne veulent pas que les gens découvrent. Ces gens devraient savoir que toute vérité finit par se savoir car la Nature la dévoile. Il y a des choses que des gens ont faites depuis des temps lointains (que ce soit de bonnes choses ou de mauvaises choses) que l’on a finalement sues, même si les auteurs de ces choses ne sont plus physiquement de ce monde pour être blâmés ou applaudis.

Croyance 04 : Il faut attacher la nouvelle corde au bout de l’ancienne corde

Cette croyance est employée presque comme parole d’évangile et c’est pour ça que nous allons la confronter à une vraie parole d’évangile pour mesurer sa justesse. Dans un passage intéressant de la Bible, le Maître Issa qui n’est nul autre que Jésus nous fait savoir que personne ne coud un étoffe neuf à un vieil habit car il emporterait une partie du vieux. Le vieil habit risque de se rompre, de se déchirer et le labeur serait gâché. Il semble donc que quelques questions s’imposent. L’ancienne corde est-elle encore solide et en bon état, non usée, pour qu’on y attache une nouvelle corde? La façon dont l’ancienne corde a été fabriquée est-elle convenable avec la nouvelle corde? En d’autres termes, les conceptions, les réalisations de nos parents, de nos ancêtres conviennent-elles en l’état aux situations actuelles? Ce n’est pas que nous voulons rejeter tout ce que nos aïeuls nous ont laissé mais nous avons besoin de réfléchir pour continuer les choses. En tout cas, nous, nous n’attachons pas notre nouvelle corde à une ancienne corde comme ça, hein. Même si on va nous traiter d’iconoclaste, nous disons que si l’ancienne corde ne fait plus l’affaire, il faut la mettre de côté et commencer un nouvel ouvrage par le commencement, en s’inspirant si possible de l’ancien ouvrage qui a été laissé mais qui ne convient plus. Et ce disant, nous, nous ne sommes pas en train de parler de rupture. Nous, nous parlons ici de continuité dans un processus positif, et non négatif.

Je me rappelle qu’un jour je lavais seulement un habit à moi et il s’est soudain déchiré, tellement il était usé. On est vraiment mal avisé d’attacher la nouvelle corde à l’ancienne sans prendre la peine de s’assurer de l’adaptabilité de l’ancienne corde, pour ainsi dire. Par exemple, considérons que votre arrière-grand-père ait bâti une maison qui s’est dégradée avec le temps et qui vous est finalement revenue. Allez-vous dire que vous allez construire là-dessus comme ça, sous prétexte que c’est au bout de l’ancienne corde qu’il faut attacher la nouvelle corde? Si vous faites cela, vous serez là un jour quand la maison va s’écrouler sur vous. Puis, une fois arrivé de l’autre côté lorsque vous rencontrerez votre arrière-grand-père, il vous dira lui-même à quel point il est déçu d’avoir un arrière-petit-fils si stupide. Ce qu’il faudra faire, c’est de démolir l’ancienne construction qui ne tient plus pour faire une nouvelle construction.

Combien d’erreurs, d’échecs on éviterait dans les domaines de l’éducation, du travail, de la justice, etc., en ne se précipitant pas aveuglément pour attacher la nouvelle corde au bout de l’ancienne corde? Encore une fois, permettez-moi de repréciser qu’il ne s’agit pas de rejeter en bloc l’héritage de nos ancêtres mais de savoir les évaluer avec bon sens avant de les exploiter. Il y a quelques choses des temps anciens qu’il faut continuer de pratiquer, parce qu’encore utiles et il y a quelques choses des temps anciens qu’il faut laisser tomber, parce que devenues inutiles.

Croyance 05 : L’heure de DIEU est la bonne

Je ne vous cache pas que cette croyance-ci me déroute et m’inquiète. Je trouve que c’est une croyance tendancieuse et je me demande comment on peut avoir une croyance pareille. On sait que c’est DIEU qui a créé le monde; personne n’a réussi à le réfuter. Si on est d’accord avec ça, alors on est d’accord que toute chose inhérente à la Création est de DIEU. Ainsi le sont indéniablement toutes les heures, tous les instants de la vie. Je me demande quelle heure n’est pas l’heure de DIEU. Excusez-moi vraiment mais il m’est difficile de concevoir l’idée d’un instant de la vie qui ne serait pas de DIEU. Mais voilà une bien fumeuse croyance qui insinue qu’il y aurait l’heure de DIEU parmi d’autres heures qui ne seraient donc pas de DIEU. Mais de qui seraient alors ces autres heures? Du Diable? De Satan, de Belzébuth?

On entend souvent dire cette phrase lorsque quelqu’un est arrivé à obtenir une certaine chose, un examen, une promotion ou autre, après avoir essuyé des déboires. Mais ce propos qui consiste à dire que l’heure de DIEU a sonné seulement quand on a obtenu une satisfaction est un écart de langage. Toute heure est heure de DIEU. Ce n’est pas parce qu’on a échoué à réaliser un projet ou à satisfaire une ambition à un moment donné, pour n’avoir en réalité pas su bien appliquer les enseignements ou pour n’avoir pas su bien exploiter les opportunités du moment ou pour n’avoir pas su tirer profit des circonstances, que ça veut dire que ce n’était pas encore l’heure de DIEU. On voit dans cette façon de concevoir les choses, l’expression de l’égo. Aucune heure n’a sonné pour un seul individu dans la vie. Quand une heure sonne, elle sonne pour tout le monde entier; et si elle ne vous est pas favorable à vous, elle l’est à d’autres personnes. Cessez de toujours ramener les choses à votre égo. En fait, il n’y a que des heures de DIEU. Le diable, ou je ne sais qui, ne possède aucune heure dans la Création Divine.

Si c’est seulement lorsque l’Homme a obtenu une satisfaction qu’il doit dire que l’heure de DIEU a sonné pour lui, alors qu’il est bien ingrat, l’Homme. Ceux qui croient qu’il n’existe qu’une heure de DIEU qui est la bonne heure, nous rendraient service en nous donnant la formule qui permet de déterminer cette fameuse heure. Comme ça, tout le monde connaîtra et attendra tranquillement, les bras croisés, l’heure de DIEU précise pour aller à l’examen, pour aller au travail, pour enceinter sa femme, pour planter un arbre, pour aller à l’hôpital lorsqu’il est malade, etc. Ceux qui croient à une heure de DIEU parmi toutes les heures qui existent n’ont qu’à aussi nous dire quelles ne sont pas les heures de DIEU, pour qu’on les évite, pour qu’on aille se cacher à ces heures-là qui ne sont pas heures de DIEU. Vous voyez que c’est tendancieux comme croyance.

Vous souhaitez que toutes les heures de la vie vous soient favorables avant de reconnaître que toutes les heures de la vie sont des heures de DIEU et ce n’est pas ça qui est le problème. Le problème est de savoir si vous, méchantes personnes remplies des vices les plus abominables, méritez que tous les instants de la vie vous soient favorables.

Croyance 06 : Les rêves n’ont aucune signification

Face à cette croyance, l’expression qui dit que la nuit porte conseil nous invite à la réflexion. Que se passe-t-il la nuit? La nuit, on couche le corps dans un lit ou sur une natte et on dort. Et que fait-on quand on dort? On fait des rêves; lesquels sont remplis de rencontres, d’informations et d’inspirations, par ailleurs, pour nous. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre quelqu’un qui la veille était préoccupé par un problème, et qui a été, consciemment ou inconsciemment, réceptif dans ses rêves, dire au réveil, une chose du genre: «Je sais ce que je vais faire pour régler ce problème.». Et d’où est-ce qu’il a eu la connaissance de ce qu’il va faire, s’il vous plaît? Du rêve. Et qu’a-t-il fait lui-même pour avoir la solution? Rien: il a dormi et une Force Supérieure a accouru à son aide. Il est important de mener des réflexions, si on veut être sérieux, pour comprendre le secours qui nous arrive à travers les rêves. Mais nous ne sommes pas reconnaissants dans ce monde. Quand DIEU nous aide, d’une manière ou d’une autre, nous pensons que c’est nous qui sommes forts; pleins d’arrogance et de vanité que nous sommes.

Dans l’ancienne Égypte, il y eut un pharaon qui a fait un rêve qui lui a été expliqué par Joseph, un interpréteur de rêves, comme il en existe encore aujourd’hui. Grâce à l’explication qui lui fut donnée il a pu faire une réserve conséquente de vivres pour assurer la survie de son peuple. Si ce pharaon avait pensé que les rêves n’ont aucune signification, il aurait fait subir des souffrances à son peuple. C’est ce qui se passe aujourd’hui dans le monde avec des Présidents, des Chefs d’État et de gouvernement qui ne savent rien de la signification de leurs propres rêves. Je me rappelle que Elmancio Godson a une fois tenté d’attirer l’attention des gens sur le fait important que ceux qui ont la charge d’une nation font certains rêves que tout le monde ne fait pas; ceci parce que c’est eux qui ont la responsabilité d’assurer le bien-être du peuple. Mais dans le monde dans lequel nous sommes, les hommes comme Elmancio Godson ne sont pas des gens à qui on accorde de l’importance. Les gouvernants ont intérêt à apprendre à interpréter leurs rêves ou à défaut de faire appel à des interpréteurs de rêves, compétents. Mais attention, il y a dans ce milieu aussi des faux compétents pour vous tromper. Notons que chercher à comprendre ses rêves est un devoir aussi pour qui s’engage sur le chemin spirituel.

La signification des rêves est certainement liée à notre existence, à nos relations sociales, et plus encore. Des faits nous concernant nous apparaissent dans nos rêves comme des énigmes à résoudre. Il nous arrive dans nos rêves d’aller dans des lieux connus ou inconnus et d’avoir des discussions avec des personnes connues ou inconnues dans le monde physique. Il nous arrive aussi dans nos rêves de voir des choses qui vont se produire; on parle là de rêves prémonitoires. Bref, le but ici n’est pas de faire un cours sur les rêves mais de montrer qu’ils ne sont pas dénués de sens. Ceux qui pensent que les rêves n’ont pas de sens et qui disent d’un rêve que «c’est juste un rêve» sont des gens à esprit frivole sans la moindre capacité à faire un rapport entre les rêves et les événements de la vie. Ces gens-là manquent également de culture sinon ils sauraient qu’il y a eu tellement de chercheurs, d’inventeurs, d’artistes qui ont vu des choses dans leurs rêves avant de les concrétiser.

Croyance 07 : Boucher la jarre trouée avec les doigts

Accordez-nous la faveur de parler encore de la jarre trouée. La croyance générale du symbole de la jarre trouée du roi Guézo est celle d’un appel aux fils du Dahomey (devenu Bénin) à venir fermer de leurs doigts les trous de la jarre trouée. Cette croyance n’est pas dénuée d’intérêt. Pour autant, elle est un peu embêtante et on peut se proposer d’examiner sa véracité.

La croyance énoncée ne laisse pas du tout entrevoir l’intérêt de la jarre trouée dans le symbole. Cette croyance a plutôt tendance à faire comprendre que c’est ce qu’on pense être le contenu de la jarre qu’on veut sauver qui est important ou que c’est l’action de venir fermer les trous qui est importante. Or c’est précisément la jarre trouée qui est l’objet central du symbole et c’est elle qui capte plus l’attention dans ce symbole. Cette jarre trouée ne pourrait-elle pas alors avoir une autre signification? Si c’est le contenu de la jarre qui préoccupe, pourquoi ne pas chercher une jarre non trouée dans laquelle renverser le contenu au lieu de mobiliser tout un ensemble de bras valides qui peuvent servir à d’autres tâches, à venir boucher avec leurs doigts les trous d’une jarre trouée? Il est utile aussi de relever trois choses: premièrement; si ma mémoire est bonne, historiquement le symbole originel de la jarre trouée du roi Guézo ne contient que l’image d’une jarre trouée; c’est plus tard qu’on a ajouté dans l’image, des mains soi-disant pour boucher les trous de la jarre trouée. Deuxièmement; pour quiconque est bon observateur, tels qu’ils se présentent sur la jarre, les trous montrent qu’ils ont été faits délibérément. Ce ne sont pas des trous qui sont apparus accidentellement. La question est alors de se demander pour quoi quelqu’un ferait délibérément des trous à une jarre pour ensuite demander aux gens de venir les boucher. Troisièmement; pour qui est encore bon observateur, l’inconfort à se mettre côte à côte pour boucher les trous de la jarre trouée saute aux yeux. Tout ceci montre qu’il y a un problème avec la croyance répandue de la jarre trouée. Pour reprendre la remarque fort pertinente de quelqu’un: si une jarre est trouée, il faut la casser et demander à un bon artisan-potier d’en fabriquer une nouvelle. Et on ne peut s’empêcher de se demander comment on va procéder pour utiliser le contenu de la jarre, une fois que les gens se sont agglutinés autour pour fermer les trous de la jarre en la maintenant au-dessus de leur tête.

Heureusement, on n’a plus à se tracasser pour chercher la signification de la jarre trouée, grâce au dirigeant du centre spirituel Paramakshar. Le Maître Elmancio Godson a déjà eu à faire un travail pour donner une explication au sujet de la jarre trouée mais les gens ne veulent pas écouter. Et il est regrettable que l’auteur même du symbole n’ait plus grande souvenance de ce symbole; si? La vraie signification est que la jarre a été trouée exprès pour que son contenu puisse être dispersé/distribué à plusieurs endroits et atteindre ainsi un grand nombre de gens, dans un esprit de partage. L’autre parlera à juste titre de "prospérité partagée". Parfois, pour comprendre le sens d’une chose comme un symbole, on a besoin de s’intéresser au créateur de la chose, à sa vie, à son œuvre. L’histoire rapporte que le royaume du Dahomey a prospéré et a connu un essor florissant sous le règne du roi Guézo. Son symbole est manifestement un témoignage de plus de la prospérité qu’il y avait à partager.

Adonnons-nous maintenant à un exercice d’imagination: Supposons deux jarres suspendues en haut, l’une avec des trous tout autour et l’autre sans trou. Supposons un mécanisme qui envoie de l’eau ou de la lumière dans les jarres; vous voyez ce qui va se passer? La jarre trouée va fractionner cette quantité d’eau ou de lumière et va la distribuer de parts et d’autres, ce qui permettra à de nombreuses personnes de recevoir une part de la chose, de là où elles se trouvent: c’est la prospérité partagée. Quant à la jarre non trouée, elle va retenir la substance à l’intérieur et probablement seule la personne propriétaire de la jarre viendra récupérer sa chose; et rien n’indique que cette personne voudra la partager avec ses semblables.

On peut donc aisément se rendre compte que la conception de la jarre trouée qu’on vient de voir a plus de valeur et qu’elle est celle qui révèle le grand intérêt de la jarre trouée elle-même. Cette conception montre bien que la jarre trouée était requise pour que tous les fils du Dahomey puissent bénéficier de la prospérité du royaume.

Commentaire final

Eu égard à ce qui précède, on voit qu’il peut avoir un défaut minime ou grave dans une croyance. Ceci en conséquence doit conduire à prendre une décision à ce sujet: corriger le défaut ou abandonner la croyance. Pour nous, il est judicieux et indiqué de garder de vraies et bonnes croyances et de se débarrasser des fausses et mauvaises croyances. Comment sait-on qu’une croyance est fausse? En la soumettant à une réflexion méditative. Il faut évaluer la justesse de la croyance en mesurant comment elle s’accorde positivement et harmonieusement avec la réalité. Si une croyance nous empêche de progresser ou ne nous apporte rien de positif, nous devons peut-être commencer à réexaminer cette croyance.

Les croyances abordées ici sont loin d’être les seuls qui, pour nous, posent un problème dans nos sociétés. Il y en a bien d’autres dans les domaines de la santé, de l’emploi, de la gouvernance, etc., que j’aborderai progressivement de façon circonstancielle dans d’autres articles.

Bon voilà, avec votre permission, je vais maintenant retourner un moment dans mon couvent pour finir un travail que j’ai laissé en suspens pour publier cet article. Là-dessus, je vous remercie pour votre précieuse attention et vous donne rendez-vous dans un prochain article.

Que la Lumière Divine nous éclaire chacun et tous.

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