2015-03-11

L’Idéal Des Aspects-Majeurs Du Travail

L’observation attentive de la vie fait constater que le travail est un facteur capital au cœur du déroulement de la vie. Le propos de ce document est de se pencher sur les aspects-majeurs de ce facteur par lequel l’Homme peut initier et mettre en œuvre des projets pour se réaliser.

Prescription divine

Le travail est une prescription divine qui concerne toute créature de la Terre. Loin d’être une punition divine, le travail est une grâce accordée, par DIEU, à l’Homme pour construire sa vie, pour s’épanouir. Contrairement à ce que certaines gens croient, le travail n’est pas un châtiment de DIEU; le châtiment est autre et est ailleurs. Il attire l’attention des hommes sur le fait que sans travail la vie elle-même ne serait pas possible. Le travail fait vivre et sans le travail, il n’y aurait point de salut pour l’Homme.

Les organes du corps doivent travailler pour assurer le fonctionnement et le maintien en vie de toute créature. S’il advenait qu’un organe ne travaille pas ou simplement qu’il ne travaille pas convenablement, cela créerait des ennuis certains. La Terre elle-même travaille; il serait inadmissible que l’Homme lui ne travaille pas. Il est à noter qu’il existe dans toute production humaine une chaîne de complémentarités pas toujours évidente et perceptible. Lorsque par exemple le cultivateur fait le travail de semence, la Terre fait à son tour sa part de travail dans le but du résultat escompté. Tout le monde a le droit sinon, le devoir de travailler. Dans les temps anciens les hommes n’avaient aucune difficulté à trouver du travail. Mais cette époque de l’humanité a malheureusement établi un système sociétal qui engendre des conséquences comme le chômage et la retraite. Ce type de systèmes manifestement inaptes à assurer le plein-emploi pour tous montre par ce défaut la gaucherie de sa conception.

Dimension spirituelle

Le travail revêt une dimension spirituelle qu’il est nécessaire de ne pas occulter. Cette dimension du travail permet à l’Homme de se transcender avec un effet-retour bénéfique sur la dimension matérielle du travail. Il est hors du cadre de ce document de parler du travail spirituel dans son contenu mais il nous recommande de chercher à savoir plus sur le travail spirituel qui sanctifie. Avec le travail spirituel l’Homme s’améliore plus certainement car par ce biais il active et affine ses nombreuses facultés. Celui qui néglige le côté spirituel du travail est semblable à un cycliste dont un pied est dans le plâtre et qui ne peut donc que se servir d’un seul pied alors que l’Être Suprême l’a doté de deux pieds. Pathétique! Mais l’humanité est dans un monde où la plupart des gens sont comme ça -avec un pied immobilisé dans le plâtre, tout en l’ignorant-, ce qui laisse beaucoup de personnes penser qu’il s’agit là d’une situation normale. Également il souligne que le but du travail spirituel n’est pas la richesse matérielle. Malheureusement aujourd’hui le monde s’est tellement laissé aller à Mammon qu’il n’y a que les choses matérielles qui préoccupent les hommes. Les organisations religieuses en sont ainsi arrivées à être prises pour des moyens générateurs de revenus. Or l’office religieux ou la diffusion des évangiles ne saurait être considérée comme un travail à but lucratif. Ce travail est un sacerdoce, un sacrifice de soi qu’on consent de faire volontairement à côté d’une activité lucrative.

Dans les temps très anciens un prêtre, c’est quelqu’un qui a un métier, une activité professionnelle dont il vit. S’il est intéressé par l’écriture, il devient écrivain. Si c’est le commerce qui l’intéresse, il va être un commerçant. Il peut s’adonner à d’autres métiers comme ceux de menuisier, de fermier, ou autre. Et c’est ce travail qui va lui procurer de l’argent. Ce qu’il fait en tant que prêtre, c’est par un sacrifice personnel qu’il l’accomplit. Mais quand on veut faire de l’office religieux une profession pour avoir un gagne-pain, rouler en carrosse, etc. c’est à coup sûr la porte ouverte à toute sorte de déviances.

Motivation

Il a de la peine de voir que le matérialisme, cause de la corruption généralisée de l’humanité, est devenu la motivation première qui pousse l’Homme à travailler. À l’origine l’Homme travaillait par principe de conformité à l’ordre divin, par obligation morale, et il se contentait de la satisfaction des besoins matériels essentiels (aliments, vêtements, logement). Plus tard, de faux besoins -avec de fausses théories pour justifier les faux besoins-, ont fait leur apparition conduisant l’Homme dans une malheureuse course effrénée pour des possessions matérielles. Idéalement ce sont le devoir moral, la vocation, la conscience professionnelle qui doivent être les ressorts pour le travail. Au lieu de cela c’est plutôt l’attrait du pouvoir, le souci de gravir des échelons le plus vite possible, l’occupation de postes et les avantages liés à ces choses qui guident les hommes devenus carriéristes. Il apparaît de plus en plus que les hommes ne s’orientent plus dans un métier par vocation mais par recherche de revenu et de reconnaissance sociale que pourrait apporter ce métier.

L’esprit du travail s’est de plus en plus détérioré et les gens se sont mis à croire que c’est pour des raisons spécifiquement matérialistes qu’il faut travailler. Du coup, ceux qui ont de l’argent se disent qu’ils n’ont pas besoin de travailler. Mais rien n’est plus faux. Heureusement qu’il y a certaines personnes qui savent qu’elles doivent travailler même si elles sont immensément riches. Il a par exemple connaissance d’un riche héritier qui lui n’a aucunement cherché à se soustraire au devoir du travail. Malgré sa richesse il travaillait, et ceci gratuitement. Ce faisant, ce sage héritier faisait deux choses: d’abord il accomplissait son devoir de travailler et ensuite il venait en aide aux autres par le travail gratuit qu’il faisait. C’est un bel exemple à suivre pour les gens fortunés qui se vautrent dans la paresse, la fainéantise et qui s’imaginent que c’est leur fortune qui leur en donne le droit.

Avantage

Le travail grandit l’Homme dans la dignité, le préserve de l’oisiveté et le met bien souvent à l’abri de vices comme le vol, l’escroquerie. Le travail est un facteur d’épanouissement par lequel l’Homme s’améliore dans ce qu’il fait et acquiert de la maîtrise. Dans le travail certains ont trouvé un formidable exutoire pour leurs souffrances terrestres. Lorsque l’Homme ne travaille pas, il n’est que plus facilement exposé à la débauche, à la perversion et à la corruption physique, mentale, intellectuelle.

Par ailleurs, le travailleur doit dans son travail se soucier du profit de son travail pour lui-même et pour ses semblables. Il y a une satisfaction morale certaine à participer à l’intérêt général. Si un travail doit apporter de la souffrance ou un quelconque ennui aux autres, alors il se pose un problème qu’il faut corriger. Dans l’idéal tout travail doit concourir à un apport positif global. Ne pas produire de nuisances sonores ou tenir sa maison propre, par exemple, a un intérêt aussi bien pour soi que pour son voisin car cela participe à un environnement sain, bénéfique pour tous. Ainsi une activité immorale n’est pas du travail mais un crime, une atteinte à l’humanité.

Valeur-travail

Une œuvre tire sa valeur de la valeur-travail qui a permis sa création, c.-à-d. de la quantité totale de travail qu’il a fallu pour "forger" l’ouvrage. Une gymnastique intellectuelle a consisté à l’émission d’une notion dite «valeur d’usage» qui serait la mesure de la valeur d’un bien. Mais la question qu’il se pose est: d’où provient la valeur d’usage? Est-ce une valeur ex nihilo sortie de nulle part? Il pense bien que ce qui est appelé valeur d’usage repose sur la valeur-travail.

Soit à considérer l’exemple des biscuits. Il faut du blé pour fabriquer du biscuit mais pour le fabriquant le blé en herbe n’est pas ce qui l’intéresse. Ce qui l’intéresse, c’est la farine de blé. Cette farine qui a sa valeur d’usage n’est obtenue qu’à la suite d’un travail donné sans lequel la farine n’aurait pas une telle valeur d’usage. Le type du biscuit lui-même, sa consistance, son parfum (vanille, fraise, etc.), son emballage et quelque soit d’autre, requièrent un travail. Considérons aussi un véhicule de ville et un tracteur pour les travaux champêtres. La valeur d’usage du tracteur vient d’un travail qui a permis d’avoir ce tracteur, sensiblement différent de celui qui a produit le véhicule de ville. Il y a par conséquent toujours une valeur-travail derrière une valeur d’usage, ce qui montre que la valeur-travail est «par excellence» la valeur fondamentale réelle. Et il est faux de penser que cette valeur-travail ne prend son entière importance qu’à l’étape du produit fini. La valeur-travail est importante depuis le début de la chaîne de production jusqu’à l’arrivée. Aussi faut-il que le producteur de cacao jouisse de son travail autant que le fabricant de chocolat veut jouir du sien; encore que le fabricant de chocolat ne peut pas travailler si aucun producteur ne produit du cacao.

Mais cette conception n’intéresse guère ceux qui veulent exploiter la force de travail des autres qu’ils dévaluent pour ne pas avoir à en payer le prix juste. À la vérité, il faudrait vraiment se poser la question simple de savoir qui travaille plus que qui.

Structure

Dans les temps anciens la culture du travail a donné naissance à une répartition des métiers par caste. Dans les sociétés africaines par exemple, selon la famille ou la collectivité dans laquelle une personne naissait, elle était destinée à un métier précis (griot, forgeron, fermier, artisan, notable-administrateur, etc.). Cela correspondait à l’idée d’une classification par répartition socioprofessionnelle qui permettait une distribution des responsabilités, l’instauration d’un ordre et une bonne administration. À cette structuration et cette répartition socioprofessionnelle des temps anciens se sont substituées une division du travail et un fractionnement progressif du travail avec comme résultat une spécialisation excessive dans les métiers.

Cet état de choses est en fait loin d’être bénéfique sur le plan individuel. Il se trouve que la spécialisation restrictive est un enfermement, ou en d’autres termes, un emprisonnement. Le spécialiste est (souvent à son propre insu) emprisonné dans sa spécialité «restreinte» avec pour conséquence une incapacité grandissante à l’appréhension, à la compréhension -et à plus forte raison à la résolution-, des problèmes qui sortent du cadre de sa spécialité. Il arrive d’ailleurs que même les solutions aux problèmes de son propre domaine lui échappent, emprisonné qu’il est. Si on observe bien, on se rend compte que de manière générale, les personnes qui sont parvenues à apporter de vraies solutions innovantes à divers métiers sont le plus souvent des gens "libres" qui sont en mesure de "penser à la marge", pour ainsi dire. Ces gens sont des gens qui arrivent à sortir des sentiers battus; ce dont est rarement capable un spécialiste trop emprisonné dans la prison de sa spécialité. On imagine assez pourquoi l’idée lumineuse a du mal à germer dans la rectitude d’esprit du spécialiste. Et c’est ici qu’apparaît alors de manière éclatante l’intérêt d’être un pluri-spécialiste, un polyvalent "généraliste" ou un éclectique assoiffé, à défaut d’être un vrai omniscient.

Observation du repos

Il n’est pas faux de dire qu’il est utile que dans le travail on observe des périodes de repos mérité. Travailler sans se reposer est très dommageable pour la santé. L’excès de travail est à combattre autant que la paresse est à condamner. Voilà pourquoi il faut se méfier de l’incitation au dépassement de soi qui peut être la cause de graves maux. Idéalement le temps de repos doit être scrupuleusement respecté mais pour des raisons d’incapacités de planification et de gestion des ressources humaines, il arrive, dans beaucoup d’entreprises, qu’on empêche les travailleurs de prendre leurs congés en leur demandant sans cesse de remettre à plus tard; ce qui, à leur propre ignorance, aggrave la nocivité d’une trop grande accumulation de temps de travail. Le repos est une thérapie qui a des effets bénéfiques incontestables de redynamisation, de "ré-oxygénation" du travailleur par le renouvellement de l’énergie dépensée. Ceci dit, le travailleur lui-même doit être prudent à ne pas se laisser aller à de trop longs repos qui peuvent le faire sombrer dans la paresse qui, il faut le signaler, est un vice.

Il faut donc savoir se reposer pour éviter les excès à conséquences dégénératives des facultés mentale, intellectuelle, psycho-fonctionnelle (surmenage, infarctus, autres).

Pour finir, il lui paraît important d’exhorter l’Homme à renouer avec l’idéal du travail. Pour ce faire, il faut instaurer un système qui bannit le travestisme de l’esprit du travail, l’ajournement des congés, les motivations matérialistes, l’intérêt individualiste mais qui prône les valeurs de vocation, d’intérêt général, de devoir moral, de repos mérité, de justice sociale basée sur la reconnaissance du travail effectué. Surtout, l’esprit du travail en tant que prescription divine doit être restauré et respecté. Le rejet de ces principes vertueux par tout système de travail le rend non seulement imparfait mais pervers.

Il vous remercie pour votre précieuse attention. Et United Kingdom of Love vous souhaite l’Amour et le Meilleur chez vous.

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